Ma vision pour Liège : La Meuse

Ma vision pour Liège : La Meuse

Habitant du bord de Meuse, Gilles Foret se définit comme un amoureux du fleuve.

Durant 5 années, il a été membre de l’ASBL « Entre Meuse et Liège ». Une expérience au cours de laquelle il s’est notamment investi pour réclamer une amélioration de la qualité des eaux de baignade.

Aspirant à développer les activités nautiques sur la Meuse, Gilles Foret a également été à l’origine d’une course interuniversitaire d’aviron

Quel regard portez-vous sur les récents aménagements des berges de la Meuse ?

« Ils constituent un plus indéniable. J’ai encore en mémoire les murs qui existaient en certains endroits, le long du tracé reliant Liège à Sclessin. Des constructions inesthétiques qui nous privaient d’un regard sur le fleuve. Aujourd’hui, les berges font à nouveau partie du domaine accessible au public et offrent aux Liégeois la possibilité de se réapproprier la Meuse.

Les infrastructures sont une chose… l’animation des berges en est une autre ! Et sur ce point, de nombreuses choses doivent encore être améliorées. »

Comment dynamiser davantage les berges ?

« L’offre horeca pourrait y être étoffée, de manière permanente ou saisonnière. Il existe trop peu d’établissements permettant aux Liégeois et aux visiteurs de se restaurer en bords de Meuse, ou de simplement y boire un verre. Les sports nautiques mériteraient également d’être davantage promus. La Meuse et le canal de la Dérivation pourraient voir leur tracé segmenté en tronçons qui seraient chacun dédié à la pratique d’une discipline (aviron, kayak, ski nautique…). Tout n’est pas à créer, Liège dispose déjà d’écoles et de centres nautiques. Mais ces infrastructures ne sont pas nécessairement connues des citoyens. »

En matière d’aménagement des berges, l’exemple de Maastricht doit-il nous inspirer ?

« Assurément. Lorsque j’ai effectué mon séjour Erasmus à Maastricht, au début des années 2000, la ville était foncièrement différente de ce qu’elle est aujourd’hui. En 15 ans, grâce à une ambitieuse politique de transformation, Maastricht s’est reconnectée avec la Meuse, dopant par la même occasion son attractivité touristique. La ville allemande de Coblence constitue un autre modèle réussi de réappropriation des berges. »

Vous avez récemment relancé l’idée d’illuminer le Phare de l’Ile Monsin. Pour quelle raison ?

« Le Phare de l’Ile Monsin est un véritable phare marin. Du haut de ses 42 mètres, il marque superbement l’entrée dans la ville et s’inscrit comme une pièce majeure de notre patrimoine architectural. En raison du vandalisme, les précédentes tentatives d’illumination de l’esplanade de l’Ile Monsin ont échoué. A l’instar du Monument Interallié de Cointe, ce site mériterait d’être remis en lumière. »

Depuis l’été 2016, les navettes fluviales qui sillonnent la Meuse rencontrent un joli succès. Peuvent-elles devenir un véritable moyen de transport ?

« A ce stade, ce service de navettes ne peut encore être considéré comme un moyen de transport structurant. Je pense, en revanche, qu’un véritable concept de taxi-boat pourrait rencontrer l’adhésion des Liégeois. Des bateaux plus petits, plus fréquents qui pourraient être envisagés comme un moyen de se rendre au travail, et plus seulement comme un mode de transport ludique. Même si certains pontons d’embarquement doivent être adaptés pour faciliter la montée et la descente des passagers, l’infrastructure existe pour exploiter un tel service. »

En 2017 et 2018, vous avez effectué un périple de plus de 1.000 kilomètres à vélo au fil de la Meuse. Comment est née cette aventure ?

« Depuis plusieurs années, j’ai pour habitude de sillonner les routes de la province de Liège à vélo durant l’été pour y explorer les richesses de notre région. L’an dernier, aspirant à découvrir la Meuse sous une autre facette, j’ai décidé de parcourir les rives du fleuve depuis sa source (à Pouilly-en-Bassigny, en France) jusqu’au Trilogiport d’Hermalle-sous-Argenteau. Vécue aux côtés de Louis Maraite (Conseiller communal MR à la Ville de Liège), cette escapade en deux temps m’a permis d’apprécier l’une des plus belles vallées fluviales d’Europe. Nous avons d’ailleurs poursuivi l’aventure, cette année, en redescendant la Meuse jusqu’à son embouchure, aux Pays-Bas. »

Compte-tenu de votre attrait pour la Meuse et le vélo, le projet d’un RAVeL reliant le Val Benoît au site de Coronmeuse doit vous réjouir ?

« En effet. Le succès rencontré par le RAVeL de la rive droite témoigne de l’intérêt des Liégeois pour ce type d’aménagements. Je ne peux donc qu’apporter mon soutien à ce projet de transformation de la rive gauche de la Meuse qui contribue à une réappropriation des berges par les citoyens et au développement d’une mobilité harmonieuse. »

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