Ma vision pour Liège : La transition écologique

Ma vision pour Liège : La transition écologique

Au sein du conseil communal liégeois, Gilles Foret porte, depuis 10 ans, des initiatives visant à rendre la Cité ardente plus verte.

A l’origine de l’Opération glycine (au cours de laquelle des glycines ont été plantées le long de murs aveugles de la Place Saint-Lambert), il a également imaginé un projet de végétalisation de la Cité administrative.

Gilles Foret a également soutenu le développement du pôle ‘Botanique’, de l’Embarcadère du Savoir (un réseau dont font partie les Espaces botaniques universitaires de Liège) ainsi que de l’Observatoire du Monde des Plantes.   

A l’image du projet des Jardins de Babylone, il encourage par différentes interventions les habitants de Liège à embellir la ville en fleurissant leurs façades, toits et jardins.

Il existe aujourd’hui, tant dans le chef du monde politique que des citoyens, une volonté de rendre Liège plus verte. Une dynamique qui doit vous réjouir…

« En effet. La végétalisation et la verdurisation de Liège sont des projets qui me tiennent à cœur depuis de nombreuses années. Je ne peux donc que me réjouir des initiatives académiques, associatives et citoyennes qui ont récemment vu le jour. Je pense, notamment, à la Ceinture Aliment-Terre Liégeoise, au Festival Nourrir Liège, au projet Permis de Végétaliser, à l’initiative VERDIR ainsi qu’aux multiples coopératives permettant désormais aux Liégeois d’acheter des produits locaux. L’action des pouvoirs publics pour soutenir ce type d’initiatives est également à saluer. Mais il ne faut pas en rester là… »

Comment amplifier cette dynamique vertueuse ?

« Il faut, tout d’abord, mener une importante réflexion sur l’aménagement de notre territoire à l’échelle de l’agglomération liégeoise. Quel avenir allons-nous réserver aux nombreux terrains maraîchers se trouvant du côté de Vottem, Sainte-Walburge ou Saint-Nicolas ? Entre préservations des terres agricoles et urbanisation durable, un compromis devra être trouvé.

Il conviendrait également de faciliter les règles en matière de marchés publics pour que davantage de produits locaux se retrouvent dans les cantines publiques. Des aides à l’investissement doivent parallèlement être proposées à ceux qui créent une activité en faveur d’une alimentation plus saine.

Les écoles d’Hôtellerie et d’Horticulture ont également leur rôle à jouer en encourageant, par exemple, leurs élèves à privilégier les produits locaux ou en renforçant l’apprentissage de certaines méthodes de maraîchage. »

Certains voient dans cette consommation locale une certaine forme de repli sur soi. Les circuits courts sont-ils contraires à l’esprit libéral ?

« Non, je considère les circuits courts comme complémentaires aux filières longues existantes et non comme une menace pour celles-ci. En tant que libéral, je me réjouis de la plus grande liberté qu’ils offrent aux consommateurs dans le choix de leur alimentation. Je salue également la réussite entrepreneuriale au cœur de certains projets. Des entrepreneurs tels que Michel Pâque (La Ferme à l’arbre), Marc Ballat, Grégory Bodson (La Ferme fourchette) ou Gabriel Lieutenant et Vincent Swinnen (Vent de Terre) nous démontrent qu’il est possible de trouver un équilibre économiquement viable entre valeurs éthiques et production efficace. »

Liège a-t-elle réellement la faculté de s’inscrire dans les traces de métropoles étrangères en matière d’agriculture urbaine et de végétalisation de ses bâtiments ?

« J’en suis convaincu. Trop peu de Liégeois le savent mais notre ville est formidablement verte ! Pas moins de 1900 ha sont répertoriés au cadastre comme étant des espaces verts, soit plus de 25 % de notre territoire. Toutes les villes wallonnes n’ont pas cette chance. Véritable poumon bleu, la Meuse contribue également à cette dimension ‘nature’. Ces éléments doivent nous encourager à chasser les clichés éculés Liège comme une ville grise et industrieuse. »

En 2015, vous avez déposé une motion sur l’avenir des repas scolaires dans nos écoles…

« C’est exact. Il aura cependant fallu attendre l’année 2017 pour que le Conseil communal débloque un budget dédié à l’introduction de produits locaux, de saison et, éventuellement, bio dans les cantines de l’enseignement communal. Il s’agit d’une première étape et non d’une fin en soi. J’aspire à poursuivre la collaboration initiée dans ce cadre entre les producteurs locaux, les directeurs d’école, les représentants de parents, les écoles d’Hôtellerie et d’Horticulture ainsi que l’intercommunale ISoSL qui confectionne les repas. »

Vous soutenez également le projet « Liège bouge pour ma santé ». En quoi consiste-t-il ?

« Cette initiative publique vise à sensibiliser les enfants à l’importance d’une alimentation saine, à la pratique d’une activité physique et à un environnement zen. Ce projet est malheureusement trop restrictif puisque seuls les élèves de 1ère et 2ème année primaire des 15 écoles partenaires en bénéficient. Il mériterait d’être étendu à davantage d’enfants. Une fois encore, les outils sont en place et la volonté existe dans le chef des différents acteurs. Il faut juste relancer la dynamique. »

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