Digitalisation et mutation de l’économie
La transformation numérique est un enjeu majeur de notre société. Elle touche l’ensemble des aspects de notre vie, elle bouleverse notre quotidien : déplacement, travail, santé, hobbys !
Nous n’en sommes qu’aux balbutiements de cette révolution. Certaines technologies qui arrivent peu à peu à maturité vont encore accélérer ce mouvement. Je pense par exemple à l’intelligence artificielle, à l’internet des objets, à la robotisation ou au Big Data.
Question actuelle
Lorsque l’on évoque la transformation digitale, on évoque souvent l’avenir mais au niveau politique, c’est avant tout une question du présent. Parce qu’il est important de comprendre le monde dans lequel nous évoluons et l’évolution qu’il connaitra dans le futur, les décisions que nous prenons aujourd’hui pour préparer notre société au monde de demain sont d’une importance capitale. Nous devons aujourd’hui prendre des mesures qui permettront aux citoyens de vivre dans le monde de demain. C’est cela la responsabilité politique.
Comment protéger nos données personnelles ? Comment encadrer et contrôler les activités des géants du web comme Google et Facebook qui les collectent sans relâche ? Tant leur collecte que leur réutilisation doivent faire l’objet d’une réflexion politique car les implications en termes de mobilité, de santé, de services publics ou énergétiques sont aussi innombrables que colossales tout comme la protection de la vie privée.
Enjeu économique
La transformation numérique c’est aussi un enjeu économique et social majeur. « Les données sont d’ailleurs considérées comme le pétrole du XXIème siècle » ! La plupart des secteurs d’activités émergents de l’économie sont numériques. Il est donc impératif de les soutenir au bénéfice de la croissance et de la création d’emplois.
Faut-il freiner l’évolution technologique, ne considérer que les aspects négatifs et refuser les changements en s’accrochant au passé ? Ou bien faut-il accepter cette évolution, y entrer résolument pour au final en saisir toutes les opportunités et adapter les normes devenues parfois obsolètes ?
Cette question est primordiale parce que les orientations politiques qui seront prises aux différents niveaux de pouvoir aujourd’hui mettront ou non la Belgique et ses régions sur la bonne voie demain.
Personnellement, j’ai choisi d’opter pour la voie qui protège le futur du passé et non celle qui protège le passé du futur : Il faut aller de l’avant et profiter de ce que la technologie nous offre. Je m’inscris totalement dans la politique menée depuis 2014 au gouvernement fédéral par le Ministre de l’Agenda digital Alexander De Croo et dans celle menée depuis peu par le Ministre wallon de l’Economie Pierre-Yves Jeholet, également Ministre du Numérique.
Smart City, Smart People
On entend souvent parler de « Smart City » et de « Smart Région ». Ce sont des termes très tendance mais on oublie trop souvent de dire qu’il n’y aura pas de Smart City sans « Smart People ». Les changements actuels sont très rapides et toucheront notre vie quotidienne de manière transversale. Le rôle des pouvoirs publics et du politique est aussi de préparer nos concitoyens à cette réalité de demain.
Les jobs qui se créent aujourd’hui mais encore plus ceux qui se créeront demain nécessiteront un niveau accru de compétences. Et notamment des compétences numériques en perpétuelle évolution. Seul le triangle vertueux éducation-formation-emploi permettra de préparer nos jeunes à devenir des citoyens en phase avec la société et le monde de l’emploi. Former les jeunes au numérique est donc une priorité absolue. Il y a urgence au regard de l’échec des politiques mises en place jusqu’à aujourd’hui.
Combat politique
L’enjeu du numérique est donc aussi vaste que complet. C’est devenu une question aussi centrale que transversale. C’est pourquoi j’en ai fait un de mes combats politiques. Au niveau fédéral bien sûr, au travers de la Présidence du Comité d’avis des questions scientifiques et technologiques ou de la Commission Infrastructure qui accueille les débats portants sur l’Agenda digital. Au niveau communal aussi où je milite pour que la Ville de Liège s’engage avec détermination et ambition sur les chemins de la Smart City. En tant que capitale économique de la Wallonie, la Cité Ardente doit prendre le virage du numérique et évoluer pour devenir une ville dite « intelligente ».