La Ville exploite-t-elle les possibilités du big data ?
Il y a un presque 2 ans, Proximus lançait un nouveau service : Proximus Analytics. Avec celui-ci, les villes peuvent recevoir un rapport standard big data sur les déplacements des personnes en leur sein.
Cela permet de connaitre le nombre de personnes qui visitent un lieu, empruntent un axe routier, dorment en ville, etc. Pour les villes, il s’agit d’un outil d’aide à la décision dans les domaines de la mobilité, de la sécurité, du tourisme, du commerce, etc.
Etonnante nouvelle que celle qu’annonce la RTBF ce matin. A Liège, des stewards vont devoir compter le nombre de passants dans les rues de la ville. On y apprend que l’objectif est de « prendre le pouls de la ville » afin de voir si elle est toujours bien attractive pour de potentiels investisseurs.
Si l’idée est positive, l’intérêt de savoir que X milliers de personnes passent chaque jour dans une rue est assez limité pour connaitre réellement l’attractivité d’une ville. Dès lors, la Ville utilise-t-elle tous les outils disponibles pour arriver à ces fins ?
Fin de l’année dernière, j’avais interrogé la Ville afin de savoir si elle avait fait appel à Proximus Analytics. Le Bourgmestre m’avait informé que l’administration communale était en contact avec Proximus tout en se montrant « attentive aux potentialités » d’un tel service.
L’utilisation du big data à Liège pourrait permettre de réduire fortement les problèmes liés à la congestion automobile. Savoir que la majorité des déplacements intra-muros sont le fait des Liégeois et Liégeoises ou d’étrangers permet d’adapter au mieux le plan de mobilité, par exemple. Savoir si les gens sont en transits ou s’arrêtent permet d’adapter l’offre de parking.
L’initiative menée par la Ville est un premier pas. L’utilisation du big data doit être le suivant.